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Trois français arrêtés dans un temple d'Angkor

Trois français arrêtés pour s'être photographiés nus dans un temple d'Angkor

31 Janvier 2015
Trois touristes français ont été interpellés au Cambodge alors qu'ils se prenaient en photo nus dans un temple d'Angkor, a annoncé la police vendredi.
Les trois hommes, âgés d'une vingtaine d'années, ont été surpris jeudi alors qu'ils se photographiaient dans ce complexe classé au patrimoine de l'Unesco.
Ils ont été condamnés à six mois de prison avec sursis, et seront interdits de séjour au Cambodge pendant quatre ans à compter de leur expulsion, a indiqué le procureur Koeut Sovannareth.

L'agence gouvernementale, qui gère le site touristique, avait porté plainte. «Ils ont admis avoir commis une erreur et ont demandé le pardon du peuple cambodgien», a déclaré le procureur.
Ils se sont également vu infliger une amende de 750 dollars (620 euros), selon la même source.

«Leurs activités affectent notre culture»
«Personne ne devrait prendre de photos de nus dans des temples», a déclaré à l'AFP Keat Bunthan, responsable de la police locale, qui détenait toujours vendredi les trois hommes en garde à vue.
Les trois Français, «ont reconnu qu'ils avaient vraiment commis une erreur en se prenant en photo nus», a commenté l'agence gouvernementale gérant le site historique d'Angkor dans un communiqué.

Le complexe d'Angkor, merveille de l'architecture khmère du XIIe siècle, compte plus d'une centaine de temples et constitue la principale destination touristique de ce pays d'Asie du sud-est.

Un chef d’œuvre de l’art khmer millénaires,

le Duryodhana restitué par les Etats-Unis

8 Juilllet 2014

Retour au Cambodge de deux statues khmères millénaires

Trois ans après sa saisie avant une vente aux enchères à New York, en mars 2011, le «Duryodhana bondissant», statue khmère du Xe siècle, va être restituée au Cambodge.
Deuxième restitution, cette fois par un musée californien après plusieurs mois de discussions, «Bhima», une statue achetée en 1976. Depuis 2009, plusieurs antiquités pillées au Cambodge ont été restituées par les Etats-Unis.
Duryodhana bondissant, guerrier de grès d'une hauteur de 1m58 et de 110 kg, aurait dû être vendu aux enchères à New York, le 24 mars 2011. Mais à la demande des autorités cambodgiennes via l’Unesco, cette vente avait été stoppée et la statue mise sous scellés.

Sa restitution a été obtenue par la justice new-yorkaise, après une plainte au civil déposée en avril 2012 au nom du Cambodge contre Sotheby’s. La maison de vente aux enchères avait estimé la statue millénaire entre 2 et 3 millions de dollars (entre 1,5 million et 2,2 millions d'euros). Considéré par les experts comme un chef d’œuvre de l’art khmer, le Duryodhana avait été volé sur le site de Koh Ker, en 1972, au nord du Cambodge, puis vendu une première fois aux enchères, à Londres, en 1975.

«Après presque deux ans de procédure, nous sommes heureux d’annoncer que les vendeurs ont accepté de la renvoyer là où est sa place, au Royaume du Cambodge», a déclaré à New York, le 7 mai 2014, le procureur de Manhattan Preet Baharara, en présence du vice-Premier ministre cambodgien.
Selon ce dernier, le musée Norton Simon de Pasadena, en Californie, a accepté de restituer au Cambodge une autre statue khmère, Bhima, l'adversaire de Duryodhana dont le transfert est prévu en juin 2014. Ces deux figures phares de l'art khmer appartiennent à un groupe de neuf statues monumentales en ronde-bosse, et pourraient rejoindre leur pays d'origine en même temps.

Un «effet domino» Ce n’est pas la première fois que des œuvres d’art sont restituées par des musées ou des institutions au Cambodge. «Nous avons réaffirmé ainsi notre engagement à ce que Manhattan ne devienne pas la Mecque des antiquités et œuvres d'art volées», a souligné M.Bharara, parlant d’un effet «domino», après la procédure intentée en 2012.

En mai 2013, le Metropolitan Museum (Met) de New York avait annoncé la restitution au Cambodge de deux Pandawa, des sculptures exposées depuis 20 ans dans son aile asiatique. Leur retour, le 11 juin 2013 au Cambodge, avait été salué comme «un événement historique» par le royaume. Ces figures avaient également été volées à Koh Ker, au début des années 70, alors que le pays était plongé dans la guerre civile.

Vente bloquée en 2009 , une autre des neuf statues du groupe, Balarama, avait été identifiée et «bloquée», lors d'une vente aux enchères organisée par Christie's, à New York. Depuis, Eric Bourdonneau, maître de conférence à l'Ecole française d'Extrême-Orient (EFEO), chargé de la sauvegarde et de la restauration du site de Koh Ker, continue à traquer sur Internet les chefs d'œuvres pillés. Selon cet archéologue, qui épluche les historiques de catalogues de ventes aux enchères et ceux des collections de musées, plusieurs figures provenant de Kho Ker sont encore détenues aujourd'hui par des musées américains, à Cleveland, ou Denver, et par des collectionneurs privés.

On doit à M.Bourdonneau, les deux restitutions du Duryodhana et Bhima qu'il qualifie «de pièces exceptionnelles, de chefs d'œuvre absolument uniques». Le vice-Premier ministre cambogien Sok An a indiqué, que son pays avait l'intention de «célébrer» le retour de ces deux statues millénaires. Elles seront exposées, a-t-il dit, au musée national de Phnom Penh, dans un décor «recréant» le site de Koh Ker, situé à quelque 80 km des temples d'Angkor.

Une opportunité aussi pour deux générations de Cambodgiens qui vont pouvoir enfin découvrir une figure phare du combat final du Mahabharata, grande épopée indienne dont s'inspire la mythologie khmère.


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